La recherche sur la presse : nouveaux bilans nationaux et internationaux

Journalisme et littérature en Belgique francophone : bilan et perspectives

Table des matières

INGRID MAYEUR, PAUL ARON et VANESSA GEMIS

Face au nombre croissant de recherches menées depuis quelques années sur les rapports entre presse et littérature dans le domaine français1, force est de constater que l’histoire littéraire belge a pris quelque retard. Certes, la presse belge a fait l’objet d’inventaires précis et variés2, et la « petite presse » du XIXe siècle a notamment été étudiée en profondeur par les historiens John Bartier et Francis Sartorius3. Mais la plupart des rédacteurs des petits journaux de l’époque, souvent éphémères, étaient des réfugiés français du second Empire et Charles De Coster est le seul écrivain belge dont l’œuvre journalistique est bien connue4. Quelques travaux complètent l’information pour ce qui est de Georges Eekhoud5, Émile Verhaeren6, Georges Rodenbach7 ou, très partiellement, Camille Lemonnier8. Ils sont, disons-le tout net, factuels et souvent marqués par la hiérarchie traditionnelle des genres. Pour la période suivante, Arnaud Huftier a souligné la relation ambivalente que Jean Ray noue avec son alter ego John Flanders, auteur de nombreuses chroniques dans la presse9. Pierre Van den Dungen a étudié quelques femmes de lettres au tournant du siècle10 et Vanessa Gemis complète l’information par un chapitre de sa thèse consacré aux femmes journalistes actives entre 1880 et 194011. Au XXe siècle, seul Georges Simenon a fait l’objet de travaux quasi exhaustifs12, alors que Robert Poulet et Marie Delcourt ont vu leur production journalistique partiellement détaillée ou rééditée13. Deux thèses de doctorat ont par ailleurs été consacrées à la presse de l’après Seconde Guerre mondiale : celle de Paul Dirkx qui aborde la présence des écrivains belges dans la presse littéraire française14 et celle de Laurence Van Nuijs, chercheuse à l’Université catholique de Leuven (KUL), qui s’intéresse à la critique littéraire du quotidien communiste Le Drapeau rouge et aux jeunes écrivains qui y ont collaboré (tel David Scheinert)15. Dans son ouvrage sur le champ littéraire belge après 1945, Bibiane Fréché insiste sur la présence journalistique de quelques personnalités importantes de l’institution littéraire, comme Georges Sion, Jean Tordeur ou Roger Bodard dans Le Soir16, mais ce bilan reste manifestement partiel et, surtout, monographique.

Or l’intrication étroite du littéraire et du journalistique est particulièrement intéressante dans le cas d’un ensemble littéraire faiblement institutionnalisé comme l’est celui de la Belgique francophone. D’une part, les effets classants des discours sur la littérature s’y manifestent plus discrètement, mais surtout, les interactions entre les univers politique, médiatique et littéraire apparaissent comme constitutives de la vie culturelle belge. Ainsi, la progressive apparition du mythe de l’« âme belge », dont le rôle est crucial dans la constitution de l’espace littéraire, est inconcevable en dehors du cadre politique national qui le justifie et des formes médiatiques qu’a prises sa divulgation. De même, l’activité des périodiques artistico-littéraires, essentielle au développement de la vie littéraire, relève aussi, en large part, de la sphère médiatique. Que dire enfin de ces personnalités qui, depuis l’origine, incarnent de façon quasi officielle la littérature en Belgique, notamment par leur fonction de chroniqueur ou de critique dans les grands journaux, de Gustave Frédérix à Jacques De Decker ? On pourrait ainsi multiplier les exemples qui touchent à la fois au personnel et à la structure de l’institution littéraire belge, mais il importe également de se pencher sur les productions et les modèles d’écriture de certaines de ces personnalités : ainsi, la collaboration de Lemonnier au Gil Blas parisien, journal spécialisé dans un naturalisme à sensation l’incite à provoquer son lecteur ; de même, les reportages de Mathieu Corman17 ou ceux, bien plus connus, de Georges Simenon sont des lieux importants de leur travail de « romanciers du réel »18. Si on peut suivre ici les propositions de l’historiographie française sur les croisements entre poétiques journalistiques et poétiques littéraires, on veillera à rappeler que ceux-ci s’inscrivent d’abord dans un contexte et des spécificités nationales précises. Tels sont d’ailleurs les principaux objectifs que se sont fixés les chercheurs de l’Action de recherche concertée (ARC), « Presse et littérature en Belgique francophone (1920-1960) », initiée en 2008 à l’Université Libre de Bruxelles (ULB) : approfondir les usages sociaux de la littérature en Belgique en interrogeant les liens entre sphère littéraire et sphère journalistique sous l’angle des acteurs, des pratiques d’écriture et des structures institutionnelles. En éclairant un aspect spécifique des lettres belges, ce projet entend poursuivre une précédente recherche collective destinée à « Repenser la vie littéraire belge (1920-1960) »19 et bénéficie dès lors de l’importante base de données d’auteurs, d’œuvres et de revues littéraires belges mise en place à l’époque. Une autre part de l’ARC « Presse et littérature en Belgique francophone (1920-1960) » consiste à interroger la presse comme lieu de diffusion de la littérature, grâce à un important travail de numérisation de revues littéraires nationales. Sur le plan de l’analyse proprement dite, un numéro de la revue Textyles consacré aux écrivains-journalistes a d’ores et déjà permis de baliser le terrain20. Cette première initiative a été suivie du colloque « Journalisme et littérature : problématiques de la longue durée et recherches en cours » qui s’est tenu en mai 2011 à l’ULB et dont les actes ont été publiés par la revue électronique ConTEXTES21. Les contributions, qui n’étaient pas spécifiquement tournées vers les lettres belges, ont tout de même permis de préciser les enjeux de la recherche. Ces différentes initiatives permettent donc de dresser un premier bilan et de cerner les perspectives du projet « Presse et littérature en Belgique francophone (1920-1960) ».

L’étude des acteurs

En préalable à toute investigation d’ensemble, il s’agit d’identifier les acteurs de la vie médiatico-littéraire belge. Le Dictionnaire des journalistes-écrivains de Lionel Bertelson22 reste à cet égard un outil précieux, mais sa fiabilité est parfois discutable. Les catégories mises en présence – celle d’écrivain et celle de journaliste – se caractérisent en effet par des définitions floues et subjectives. Le journaliste est-il celui qui écrit de temps à autre dans un journal (auquel cas nombre d’hommes politiques doivent être considérés comme journalistes), celui qui rédige de temps à autre des billets d’humeur, celui qui est rétribué par un quotidien ou celui qui collabore à un périodique (hebdomadaire, bimensuel ou mensuel) ? Et l’écrivain se définit-il par la reconnaissance de ses pairs, par la publication à compte d’éditeur ou par sa participation à la vie littéraire ? Les cas particuliers sont ici légion, et toute définition d’ensemble trouvera toujours son exception. Reste que, pour avancer, il importe de se mettre d’accord sur des caractéristiques générales. Le numéro de la revue Textyles propose à cette fin une recherche bibliographique menée par Ingrid Mayeur23. Il s’agit d’un inventaire des écrivains qui ont eu une activité journalistique professionnelle ou semi-professionnelle, principalement dans la période 1920-1960. En l’occurrence, les critères retenus sont pragmatiques : le monde de la presse est celui des périodiques non spécialisés dans le domaine littéraire (radio, quotidiens et hebdomadaires) ; le journaliste est celui qui peut faire état d’une collaboration suivie à ces organes ; et l’on considère comme écrivain toute personne qui a publié un ou plusieurs ouvrages identifiés comme littéraires, soit par leur inscription dans un genre canonique (poésie, théâtre, roman) soit parce que les anthologies et les histoires littéraires l’ont ou les ont retenu(s). L’importance quantitative de cette liste (303 écrivains-journalistes) ne manquera pas de surprendre : elle révèle à quel point l’histoire réelle de la vie littéraire en Belgique nous est encore méconnue.

Dans la même livraison, Björn-Olav Dozo développe ce problème en l’abordant sous un angle à la fois statistique et théorique24. Peut-on, se demande-t-il, sur la base d’une banque de données comme celle du Collectif interuniversitaire d’étude du littéraire (CIEL), construire la figure de l’écrivain-journaliste ? La catégorie même lui semble difficile à manier et il la remplace par une autre, plus large, celle des « professions de l’information, des arts et du spectacle », particulièrement bien représentées dans le corpus puisqu’elle recouvre environ le tiers des activités professionnelles recensées des écrivains. Mais cette activité reste souvent occasionnelle, de là certainement son déficit d’identité et une caractérisation faible. On peut ainsi noter que rares sont les écrivains qui sont connus ou reconnus à la fois comme grands journalistes et comme grands auteurs. Leurs pratiques de publication et de sociabilité sont rarement distinctives. Ainsi, au lieu de marquer leur différence avec les autres écrivains, les écrivains-journalistes apparaissent-ils plutôt dans une sorte de moyenne, comme des écrivains finalement assez ordinaires. Faut-il pour autant renoncer à approfondir le sujet ? Au contraire, ce constat peut faire office d’appel d’air et attiser des recherches nouvelles. De même que les historiens ont depuis longtemps renoncé à privilégier l’étude des grands de ce monde, les historiens de la littérature ont tout intérêt à s’intéresser au vaste domaine des professions mixtes et aux écritures difficiles à classer.

L’enquête de Textyles commence dès les premières années de la Belgique indépendante, à une époque où l’écrivain est un publiciste qui s’exprime dans la presse et participe indifféremment à l’opinion publique et à la vie littéraire. À partir de l’exemple d’Edmond Picard25, on constate l’attention que les décideurs, comme on dirait de nos jours, portent au journal et aux lettres26. Nombre de grands bourgeois s’expriment abondamment dans les colonnes des quotidiens, et nombre d’entre eux ont des ambitions littéraires. Des personnalités comme Jean d’Ardenne, Albert Giraud, Gérard Harry, Hector Chainaye sont de grands journalistes d’abord et avant tout, ce que l’historiographie ignore souvent. De même, des femmes écrivains comme Marguerite Van de Wiele ou Caroline Boussart-Popp, qui a fondé le Journal de Bruges au milieu du XIXe siècle, cumulent les deux carrières, mais avec le handicap supplémentaire d’appartenir à un sexe dépendant des catégories préconstruites qui en bornent et en modèlent l’expression publique27.

Au XXe siècle, le rôle de la presse s’impose dans maints aspects de la vie littéraire. Le reporter est devenu une des icônes du siècle – pensons à Rouletabille ou à Tintin – et la profession offre des perspectives séduisantes aux jeunes gens qui veulent mener une vie aventureuse. Un héritier de la meilleure noblesse belge comme Charles d’Ydewalle ne s’y trompe pas, qui s’engage dans le grand reportage après avoir achevé des études de droit28. Il inverse ainsi en quelque sorte le mouvement qui était celui d’Edmond Picard. Dès lors, le problème qui se pose à lui est de manifester, dans un média nécessairement orienté vers le grand public, les qualités d’écriture et le ton propre à son habitus mondain.

Presse et littérature entretiennent également des liens étroits en Belgique par l’intermédiaire de rubriques spécialisées. Le domaine de la critique (dans toutes ses spécifications : musicale, artistique, littéraire, cinématographique, etc.) est un de ceux où la collaboration de plumes extérieures a été le plus régulièrement sollicitée par les journaux. Comme le montre Valérie Nahon, la trajectoire de Charles Bernard illustre parfaitement les enjeux des doubles carrières qui seront fréquentes dans le pays29. Même s’il sera reconnu comme écrivain et admis comme tel à l’Académie, l’homme préférait se présenter modestement comme un journaliste engagé dans la défense d’un art « vivant » et l’illustration de l’expressionnisme flamand. Ses liens avec les galeries d’art, qui elles-mêmes montent alors en puissance, lui permettent de revendiquer une autonomisation de la critique d’art, laquelle à son tour tendra à disqualifier le rôle des écrivains dans la promotion des artistes peintres. Cette redistribution des rôles est un facteur essentiel dont il faut tenir compte quand on veut comprendre le fonctionnement du champ culturel en Belgique.

Nombre des trajectoires étudiées dans le dossier Textyles invitent à prolonger l’analyse au-delà des enjeux du double métier ou du statut, pour éclairer les pratiques d’écriture et s’interroger sur les poétiques, à mi-chemin entre presse et littérature. Étoffé de quelques références bibliographiques glanées au fil de la recherche, l’inventaire établi par Ingrid Mayeur laisse en effet entrevoir la richesse des pistes à explorer30. Les quelques amorces de problématiques proposées ici sont suivies, dans l’annexe I, de listes bibliographiques susceptibles de fournir un premier inventaire d’ouvrages relevant d’une écriture à la frontière du journalisme et de la littérature.

Littérature judiciaire et policière

Dans le dernier dossier d’Interférences littéraires,intitulé « Croisées de la fiction. Journalisme et littérature31 », Bruno Curatolo se penche sur les objets hybrides que sont les « chroniques judiciaires romancées32 », soit des « récits » d’assises émanant des plumes de Joseph Kessel (Jugements derniers), Léon Werth (Le Procès Pétain), Jean Giono (Notes sur l’affaire Dominici), Jean Meckert (La Tragédie de Lurs) et André Gide (La Séquestrée de Poitiers). C’est aussi le thème qu’a choisi le tout nouveau trimestriel français Crimes et châtiments (Éditions Jacob-Duvernet, 2012). Le même genre de recherches devrait être mené en Belgique pour évoquer la vogue d’une littérature des procès dont plusieurs écrivains-journalistes se firent les chroniqueurs tels Gérard Harry pour la célèbre affaire Pelzer ou Henry Soumagne qui fonde en 1943 une « Collection des grands procès » chez Larcier qu’il ouvre par le remarquable Chiennes d’enfer (1943) consacré à l’affaire Vandersmissen, du nom d’un député catholique qui a assassiné son épouse après avoir découvert qu’elle avait été l’une des conquêtes de Félicien Rops.

Au-delà de l’intérêt médiatique qu’offre une thématique comme le crime, celle-ci induit des pratiques d’écriture et d’observation de faits typiques du journalisme (enquête, intérêt pour le petit fait, etc.), d’où sans doute son développement au sein de rubriques aussi diverses que la chronique, le fait divers ou le roman-feuilleton. Marie-Ève Thérenty le rappelle très bien : le roman policier naît notamment du transfert en 1866 d’un chroniqueur judiciaire, Émile Gaboriau, vers les colonnes d’un roman-feuilleton33. On connaît l’importance du genre policier en Belgique. Or, l’une de ses figures emblématiques – Georges Simenon – invite précisément à interroger le genre sous l’angle des liens entre presse et littérature. On sera d’ailleurs surpris par le nombre d’auteurs répertoriés par Willy Hermans, dans son Petit dictionnaire des auteurs belges de littérature policière34, qui ont également eu une activité dans la presse. Parmi ces auteurs, on retiendra notamment Stanislas-André Steeman et son collègue à La Nation belge, Sintair (pseudonyme d’Herman Sartini), qui publieront en collaboration leurs cinq premiers romans policiers35, trois d’entre eux paraissant d’abord en feuilleton dans le journal. Sintair écrira également avec un autre collègue de La Nation belge, par ailleurs responsable de la chronique judiciaire : Maurice Remy. Ensemble, ils publieront en 1929 un ouvrage inspiré d’un fait réel : Le Crime de Beernem36. On le voit, le milieu professionnel semble jouer un rôle important dans les trajectoires de ces auteurs. Autres exemples de ce phénomène : le trio Robert Goldstein, Albert Guislain, Henry Soumagne est formé d’avocats, alors qu’Éric Walter (pseudonyme d’André Guéry) prend quant à lui pour décor de son roman la rédaction où il travaille (Un Crime à l’INR)37.

Mémoires de la presse belge

La dimension mémorielle serait un autre pan intéressant à développer dans le cadre d’une étude des poétiques et pratiques d’écriture relevant à la fois de la presse et de la littérature. L’exercice semble séduire bon nombre d’hommes de la presse, parmi lesquels on peut citer Alexandre Delmer, Fernand Demany, Gérard Harry, Victor Henry, Louis Hymans, Pierre Lebrocquy, Jean Lurkin ou Lucien Solvay. Parmi les personnalités qui ont également eu une carrière littéraire, les souvenirs de Georges Garnir sont les plus amusants et mériteraient d’être réédités38. Un autre livre très intéressant de ce corpus est Par Fil spécial, récit qu’André Baillon publie chez Rieder en mars 192439. Ce livre ne se borne pas à évoquer l’expérience un peu amère des trois mois passés par Baillon dans les services de La Dernière Heure de juin à septembre 1906. Il éclaire lucidement, dans sa forme kaléidoscopique, les différentes facettes du dispositif médiatique moderne. Comme pour prolonger la scène initiale balzacienne, celle des Illusions perdues, Baillon met en scène plusieurs écrivains devenus rédacteurs : il y a Villiers, poète qui a longtemps porté la barbiche, la cape et le grand feutre qui devaient le faire ressembler à son modèle, Villiers de l’Isle Adam ; le rédacteur en chef Sinet qui a écrit deux romans avant de renoncer à la carrière des lettres ; et un riche héritier, le poète de Galerville, qui rédige les chroniques mondaines et dramatiques. Bien que tout les sépare, ces personnages font partie du même journal et participent aux petites magouilles qui en scandent l’existence. Ainsi, au XXe siècle, le cénacle et le journalisme cohabitent-ils désormais tous les deux dans les mêmes médias, seule la spécialisation des rubriques institue encore leur différence. L’ouvrage de Baillon oriente l’analyse vers les mises en scène de soi que l’on retrouve fréquemment dans les reportages, sous des formes cependant moins romancées. Dans leur ensemble, les écrits mémoriels offrent de précieuses ressources documentaires pour qui s’intéresse au monde de la presse belge.

Parallèlement à ces récits personnels, les recueils d’articles participent de la même dynamique mémorielle en déplaçant la focale vers les pratiques d’écriture, les statuts et les postures spécifiques investis par certains journalistes à travers diverses rubriques (chroniques, etc.). De la même manière que les récits mémoriels, ces recueils d’articles se veulent le point d’orgue – parfois posthume – d’une carrière journalistique40.

Le reportage

Parmi les très nombreux reportages publiés en Belgique, deux grandes catégories pourraient être en particulier explorées pour interroger les pratiques d’écriture médiatico-littéraires : celle des grands reportages à l’étranger (y compris au Congo belge) et celles des reportages de guerre. La première prolonge pour partie, mais généralement à propos d’un événement d’actualité, le genre légitime de la littérature de voyage. L’abbé Camille Hanlet leur consacre un long chapitre de son histoire de la littérature belge en répartissant les chroniques par régions géographiques41. Il n’est en effet pas toujours aisé de distinguer le genre du récit de voyage et certains auteurs jouent d’ailleurs des frontières. Oscar-Paul Gilbert, un des plus importants auteurs de la période, grand voyageur et romancier à succès, parcourt le monde en quête de reportages qu’il adapte ensuite sous forme de romans, dont certains passeront également à l’écran comme Le Drame de Shanghaï, Pirates du rail, Mollenard, La Piste du Sud, Nord Atlantique ou Bauduin-des-Mines. La question coloniale, en particulier, a généré en Belgique de nombreux écrits au statut incertain, oscillant entre récits de voyage (Bourgaux), manuels d’explorateurs (Chalux), essais (Denuit, d’Ydewalle) ou reportages au sens strict (Migeon, Behets). Il y aurait donc là un corpus intéressant pour interroger les différentes catégories du « récit » à l’étranger. Le statut de l’auteur peut évidemment donner un indice. C’est d’ailleurs le critère que s’est donnée Ingrid Mayeur pour établir son inventaire : des journalistes ayant publié des écrits à caractère littéraire, y compris des reportages42.

L’une des figures majeures du reportage de l’entre-deux-guerres est incontestablement Albert Bouckaert, dont la carrière rend compte de la diversité de ses pratiques professionnelles. Journaliste au Soir, rédacteur pour le journal parlé de Radio-Belgique, puis rédacteur en chef de la Revue du Touring Club de Belgique, il a également dispensé le cours de documentation et de reportage à l’Institut pour journalistes de Belgique. Bouckaert illustre ses textes à l’aide de ses propres clichés, lesquels accompagnent aussi les reportages de collègues (Denuit). Enfin, féru d’aviation, Bouckaert ne tarit jamais d’éloges sur les performances sans cesse renouvelées des avions de la Sabena et ses écrits ouvrent donc également à la question du publireportage.

À l’origine du genre, le reportage de guerre est une autre catégorie importante du corpus. La période ici investiguée (1920-1960) ouvre tout naturellement vers les reportages spécifiquement centrés sur les deux guerres mondiales, en mettant en lumière les différents aspects de la vie des journalistes et des civils sous l’occupation (récits de captivité, récits militaires, relations de procès, etc.). On notera en particulier les importants volumes (deux séries de quatre titres) consacrés par Ooms et Delandsheere aux deux conflits mondiaux. Dans leur introduction, les auteurs se revendiquent très clairement d’une poétique de « la chose vue »43. Cette démarche sera également suivie par d’autres reporters, comme Robert Delmarcelle, correspondant de guerre récompensé par le prix Rotiers en 1939 et le Prix Jauniaux en 1946.

Femmes, journalisme et littérature

Dans son essai d’inventaire des écrivains-journalistes belges (1920-1960), Ingrid Mayeur répertorie trois-cent-trois auteurs, dont vingt sont des femmes (6,6%)44. Dans la lignée des nombreuses études qui s’intéressent aujourd’hui à l’essor des femmes journalistes, il y aurait donc ici un corpus intéressant à creuser, à la fois sous l’angle des trajectoires et sous l’angle du genre des genres, c’est-à-dire des rapports entre le genre social (de l’anglais gender) et le genre littéraire, ici la ou les pratique(s) journalistique(s). On pourrait ainsi redécouvrir les récits d’une des premières femmes journalistes professionnelles belges45, Simone Devère-Wiccaert, qui, sous son pseudonyme de Marc Augis, évoque les grands voyages qu’elle a effectués, notamment en étant la première femme à réaliser le vol Bruxelles-Léopoldville à bord d’un avion de la Sabena. Elle sera, après la guerre, secrétaire de l’association « les Vieilles Branches », groupement de journalistes ayant suivi depuis ses débuts l’aviation en Belgique. Sa trajectoire, qui n’est pas sans rappeler celle d’Albert Bouckaert, invite ainsi à une véritable étude de genre, c’est-à-dire sous l’angle à la fois du féminin et du masculin. On notera ainsi des parallèles surprenants entre quatre de leurs ouvrages : Belgique-Congo en avion de Bouckaert46 et L’Afrique à vol d’oiseau d’Augis47, tous deux parus en 1935, ainsi que Cent mille kilomètres de ciel de Bouckaert (1952)48 et Les Souvenirs d’un colis volant d’Augis (1958)49 dans lesquels tous deux reviennent sur leurs aventures aéronautiques et leur carrière de journaliste, dans des modalités similaires. Comme de nombreux autres reporters, Marc Augis illustre ses reportages de clichés photographiques dont bon nombre posent la question des postures de reporters et de leur réinvestissement par une femme. Dans l’entre-deux-guerres, le reportage est en effet considéré a priori comme du domaine masculin et offre donc une entrée pertinente pour s’interroger sur les positionnements féminins dans la sphère journalistique. Comment les femmes négocient-elles leur rapport à une tradition journalistique féminine (chroniques, rubriques mondaines ou de mode, tribunes féminines/istes, etc.) vis-à-vis des genres journalistiques modernes tels que le reportage ou le fait divers ? L’acuité avec laquelle une reporter comme Madeleine Migeon prédit la montée du fascisme à Berlin, en 193350, invite en effet à revoir les hiérarchies traditionnellement admises entre les rapports féminin et masculin, non seulement en fonction des poétiques journalistiques, mais également de la notion d’actualité.

Questions institutionnelles

L’entre-deux-guerres est marqué par l’institutionnalisation progressive des pratiques journalistiques. En 1922 est créé l’Institut pour journalistes de Belgique d’où sortiront quelques années plus tard les premiers journalistes professionnels. Si l’Association de la presse belge est créée dès 1886, l’après-guerre voit aussi le développement de groupements professionnels (Union professionnelle de la presse belge, Association belge de la presse radiophonique, Union de la presse étrangère en Belgique, etc.) ou encore de groupements de spécialités (la Presse parlementaire ou judiciaire, l’Union de la presse théâtrale belge, etc.). Enfin, outre la Société mutualiste de la presse belge fondée en 1890, les aides financières se développent davantage à partir des années 1920 (l’Assurance de la presse quotidienne en 1929, l’Aide aux journalistes en 1930, l’Avenir du journaliste en 1931, etc.). Ces changements marquent-ils pour autant une autonomisation du champ journalistique ? Des ouvrages comme Les journalistes belges écrivains de Maurice Gauchez51 et le Dictionnaire des journalistes-écrivains de Belgique de Lionel Bertelson52 laissent entendre que le champ non seulement assume, mais valorise son héritage littéraire. Par ailleurs, le mémento bio-bibliographique contenu dans les Annuaires officiels de la presse belge fait état, pour nombre de journalistes, de monographies à caractère explicitement littéraire. Un autre indice de cette reconnaissance du double statut se trouve dans les prix journalistiques53 créés dès les années 1930, dont bon nombre récompensent des reporters : le Prix Rotiers, fondé en 1930 et récompensant le meilleur reportage (Baudouin, Denuit, Delmarcelle, Fostier, Augis, etc.), le Prix Jauniaux du reportage, fondé en 1945 (Bouckaert, Delmarcelle, Haulot, etc.) et, enfin, le Prix Francis Lauters, couronnant un article ou une série d’articles consacré(s) à la Belgique et au Congo, attribué pour la première fois en 1955 à René Jaumot.

Numérisation d’un corpus de périodiques littéraires

Parallèlement au travail d’identification des acteurs et de leurs publications monographiques, un autre objectif important de l’ARC « Presse et littérature en Belgique francophone (1920-1960) » consiste à préparer le terrain pour une étude des productions au sein de la presse quotidienne ou périodique. Deux types de ressources pourront être mobilisés à cette fin. D’une part, le projet de numérisation de la presse belge mené par la Bibliothèque royale de Belgique, portant essentiellement sur trente titres de journaux d’information parus entre 1831 et 1950, permettra à terme la consultation de plus de trois millions de pages numérisées, segmentées et océrisées54. D’autre part, l’ARC a pris en charge la numérisation et l’océrisation d’une sélection de revues littéraires belges, travail coordonné par une universitaire engagée à temps partiel.

À l’entame du projet, en octobre 2008, l’équipe a procédé à un état des lieux en établissant un inventaire des collections de périodiques belges conservés par les bibliothèques de l’ULB, essentiellement dans sa « Réserve précieuse ». Outre le repérage des collections et la vérification des lacunes identifiées sur catalogues, il s’agissait de collationner les revues et d’en relever les caractéristiques (format, nombre d’illustrations, état de dégradation…) afin d’obtenir un premier devis permettant d’affiner le plan de numérisation. La priorité a été donnée aux collections complètes et en bon état présentant un intérêt pour la connaissance du patrimoine littéraire belge tout en entrant dans les limites chronologiques du projet de recherche (1920-1960), ou à celles qu’il était aisément possible de compléter par l’emprunt de l’un ou l’autre volume dans une institution externe. C’est ainsi que fut mise en place une collaboration avec la Bibliothèque royale de Belgique (KBR) pour un premier volet de numérisation durant l’année 2009. Puis, durant l’été 2010, une nouvelle campagne a été menée sur le budget de l’ARC pour la numérisation de collections appartenant à la même période. Le nombre de partenaires s’est accru : outre la KBR et les Archives et Musée de la Littérature (AML), des collections furent également prêtées par le Mundaneum et les Archives de la Ville de Bruxelles.

Par la suite, une demande de numérisation fut soumise à la Fédération Wallonie-Bruxelles dans le cadre du plan Pep’s (Plan de préservation et d’exploitation des patrimoines55), portant sur des périodiques antérieurs à 1914 vraisemblablement libres de droits. La KBR et les AML acceptèrent à nouveau de prêter des périodiques à l’ULB afin que des collections complètes puissent être mises en ligne durant le premier semestre 2012. Enfin, en février 2012, un nouveau dossier portant sur vingt-cinq revues a été soumis à la Communauté française. Une liste des revues numérisées aux différentes étapes du projet est disponible dans l’annexe II.

Lors de ces différentes campagnes de numérisation, il a fallu faire face à diverses difficultés d’ordres juridique, technique et méthodologique. D’abord, pour des raisons de respect de la législation en matière de droit d’auteur, il n’a pas été possible de présenter en libre accès les revues numérisées concernées par la période du projet. Une digithèque « Revues littéraires belges » a alors été créée en juin 2011 sur le site des Archives et Bibliothèques de l’ULB56 : y sont proposés en libre accès les périodiques publiés avant 1914. Les autres collections, appartenant à la période de l’entre-deux-guerres, ont quant à elles été placées sur une iconothèque « Revues littéraires belges », renseignée depuis la digithèque mais consultable en intranet uniquement.

Par ailleurs, en raison du nombre important de pages à numériser, les opérations ont été confiées à plusieurs prestataires extérieurs à l’Université. Ceux-ci ont fait preuve d’une compétence professionnelle très inégale dans le traitement des périodiques, d’où une certaine hétérogénéité dans la qualité des fichiers. Du reste, la rapide évolution des technologies dans le secteur de la numérisation tend à creuser davantage l’écart qualitatif entre les premiers ouvrages numérisés et les plus récents.

Au niveau méthodologique enfin, la ligne de conduite suivie pour les numérisations, dans le cadre de l’ARC, est la constitution de collections complètes accessibles en un seul point. Ceci implique de regrouper des collections éparses, et donc, d’agir sur les documents PDF pour constituer des objets virtuels. Outre les manipulations nécessaires à la lisibilité (signets, ajustement de la pagination parfois fantaisiste dans le cas des revues littéraires) et à l’information sur les usages autorisés (adjonction d’une page de garde et de règles d’utilisation en fin de document), il s’agissait de définir un standard de présentation des collections en combinant des fichiers tantôt issus de formats « papier » différents (tomes reliés ou livraisons), tantôt provenant d’institutions différentes, tantôt même numérisés par des agents divers. Le choix s’est le plus souvent porté vers un regroupement par tome, série ou année, à l’exception des cas où une parution irrégulière rendait ce choix peu pertinent. Cette option résulte d’un compromis entre la nécessité de mettre en ligne des fichiers de petite taille afin de garantir à l’utilisateur un téléchargement aisé, et le souhait de lui permettre une recherche par mots-clés dans une portion de texte conséquente limitant les opérations d’ouverture de fichiers57.

On ne se trouve donc plus, stricto sensu, dans une démarche de conservation d’objets existants mais plutôt de construction d’objets utiles à la recherche. On pourrait penser que la distinction est légère, voire peu utile : en effet, dans le cadre du présent projet, la difficulté a généralement été contournée par la sélection de collections complètes ne nécessitant aucune manipulation ou de légères retouches comme la remise en place des couvertures antérieurement reliées en fin de tome. Cependant, nombreuses restent les collections dont les couvertures n’ont pas été conservées et qu’il a fallu (ou qu’il faudra dans la mesure du possible) rechercher ailleurs afin d’assurer l’exhaustivité du contenu, certaines rubriques étant susceptibles d’y figurer (telle la « Boîte aux lettres » des premières années de La Jeune Belgique). De même, certains fichiers mis à disposition contiennent des tomes reconstitués au moyen de livraisons de diverses institutions (par exemple, La Flandre littéraire prend pour point de départ la collection de la KBR, complétée par des livraisons des AML, de l’Université catholique de Louvain (UCL) et de l’ULB). Ces manipulations aboutissent à une perte du lien à l’ouvrage original et posent certaines questions en termes de catalogage notamment.

Au-delà de la dimension de préservation patrimoniale incontestable, l’enjeu de cette vaste entreprise de numérisation est évidemment scientifique. Du point de vue de la recherche sur l’histoire littéraire et médiatique belge, ces outils offrent de nouvelles et multiples possibilités aux chercheurs : facilité d’accès, aisance de manipulation, exhaustivité des corpus, possibilité de mener des recherches full text, etc. Enfin, ces ressources devraient permettre à terme d’effectuer une étude comparative des discours des écrivains-journalistes dans différents médias et d’interroger la pertinence des frontières entre presse généraliste et presse littéraire (la presse comme lieu de diffusion de la littérature, mais également la presse comme vecteur de diffusion du journalisme et de ses images).

On le constate : les pistes à explorer sont riches et variées. Elles visent à montrer que la vie littéraire est un ensemble complexe dans lequel interviennent des textes de tous types et également des acteurs et des structures institutionnelles multiples. Certains ont été considérés comme littéraires, d’autres ont été oubliés parce que relevant de la seule actualité. Les saisir de façon conjointe tend à renouveler le corpus et donc à déplacer des frontières.

(ULB-Centre Philixte)

Annexes

Annexe I : liste bibliographique non exhaustive de reportages, recueils d’articles ou évocations de la vie journalistique

Récits de procès

Blak Rowland W. (pseud. de Walter Fostier), Le procès Pétain, Bruxelles, Éditions ASA, 1945.

Bouckaert, Albert, Marie Becker l’empoisonneuse, Paris et Bruxelles, Labor, 1938.

Bronne, Carlo, L’Audience est ouverte, Paris, La Presse associée, 1930.

Crouquet, Roger, Le Procès de Nuremberg. Les criminels nazis devant leurs juges (vol. 1), Charleroi et Paris, Dupuis, 1946.

Goldstein, Estelle, Croquis de correctionnelle, Bruxelles, F. Wellens-Pay, 1948.

Goldstein, Robert, Guislain Albert, Soumagne Henry, Pour ou contre. La Gazette des Palais, 1937, Bruxelles, À l’Enseigne du Coq à l’Âne, 1938.

Harry, Gérard, L’Affaire Peltzer. Le crime de la rue de la Loi, Bruxelles, La Revue belge, 1927.

Lyr, René,Croquis d’audience, Bruxelles, Éditions La Caravelle, 1949.

Soumagne, Henry, Chiennes d’enfer, « Les grands procès », Bruxelles, Maison Ferdinand Larcier, 1943.

Terwagne, Émile-Édouard, Silence, on juge ! Chroniques judiciaires, Bruxelles, Wellens-Pay, 1952.

Écrits mémoriels

Augis, Marc, Les Souvenirs d’un colis volant, Bruxelles, Icare, 1958.

Baillon, André, Par fil spécial. Carnets d’un secrétaire de rédaction (roman), Paris, Rieder, 1924.

Bouckaert, Albert, 100.000 kilomètres de ciel. Des Lapons au Cap de Bonne-Espérance en passant par Hollywood et les Montagnes Rocheuses, Bruxelles, La Renaissance du Livre, 1952.

Bouckaert, Albert, Dans les Coulisses de Radio-Belgique, Bruxelles, La Gaulle, 1930.

Bronckart, Joseph, Plus d’un demi-siècle de journalisme. 1896-1953. Souvenirs, notes et croquis, Verviers, Le Courrier, 1953.

D’Ydewalle, Charles, Confession d’un journaliste, Bruxelles, Goemaere, 1953.

Demany, Fernand, La Chasse aux canards. Souvenirs de journalisme, Bruxelles, Labor, 1962.

Fischer, Frans, Écrits sur le sable : cinquante ans de journalisme, Bruxelles, La Renaissance du Livre, 1947.

Garnir, Georges, Souvenirs d’un journaliste, préface de Louis Dumont-Wilden, ill. de J. Ochs, Bruxelles, Presses de l’ASAR, 1959.

Harry, Gérard, Mes Mémoires, Bruxelles, Office de Publicité, 1927-1929.

Hennumont, Robert, Anatole ! Scènes de la vie de journal, Liège, Impr. Bénard, 1949.

Hénoumont, René, Des Amours de papier, mémoires impertinentes, Gembloux, Duculot, 1990.

Seyl, Antoine, Trente-cinq années de journalisme. I. Les vingt dernières années de l’Indépendance belge. II. La remise en marche de l’agence Belga en 1944, Gand, SOCOPRIM, 1957.

Solvay, Lucien, Une Vie de journaliste, Bruxelles, Office de Publicité, 1934.

Van der Linden, Fred, Soixante-cinq ans de la vie mouvementée d’un journaliste, Bruxelles, impr. Lielens, 1970.

Recueils d’articles

Beaud(o)uin, Théo, Pages choisies inédites, Liège, Imprimerie centrale, 1932.

Bernard, Charles, Les Pompiers en délire, Bruxelles, Kryn, 1929.

Collin, Isi, L’Almanach de Compère Guilleri, Bruxelles, L’Églantine, 1931.

d’Osta, Jean (pseud. de Jean Van Osta), Les Carnets de Jef Kazak. Précédés d’une petite grammaire du parler bruxellois et suivis d’un lexique alphabétique, Bruxelles, P. de Méyère, Les Éditions artistiques, 1958.

D’Ydewalle, Charles, Ici Londres…, Paris, Arthème Fayard, 1945.

D’Ydewalle, Charles, La Cour et la ville (1934-1940), « Les hommes, les faits et les problèmes de ce temps », Bruxelles, Les Éditions libres, 1945.

Dupierreux, Richard, Propos de Casimir, Bruxelles, Éditions du chat qui pêche, 1950.

Fleischman, Théo, Ici Londres. Le message du jour. Allocutions radiophoniques 1943-1944, Bruxelles, Meddens, 1945.

Jean de la Lune (pseud. de Marcel Dehaye), Billets, Bruxelles, La Toison d’or, 1943.

Marion, Denis, Billets durs, Bruxelles, F. Wellens-Pay, 1939.

Neuray, Fernand, Cassandre [chroniques], Bruxelles, Nouvelle société d'éditions, 1934.

Puck (pseud. de Fernand Demany), Imageries pour grands enfants, Bruxelles, Labor, 1939.

Quiévreux, Louis, Ce Jour qui passe. La chronique de « La Lanterne », Bruxelles et Liège, Éditions Pim-Services, 1953.

Valschaerts, Jean, Feuillets de journal, Bruxelles, Le Rond-Point, 1958.

Le reportage colonial

Behets, Armand, Notes d’un passant dans le Bas-Congo en Afrique belge, Gand, Éditions de la Flandre libérale, 1948.

Bourgaux, René, Congo, terre vivante : impressions de voyage, Bruxelles, Graphica, 1949.

Chalux (pseud. du marquis Roger de Chateleux), Un An au Congo belge, « Les grandes enquêtes de la nation belge », Bruxelles, Albert Dewit, 1925.

D’Ydewalle, Charles (pseud. du chevalier Charles van Outryve d’Ydewalle), Le Congo : du fétiche à l’uranium, Bruxelles, Éditions L. Cuypers, 1953.

Daye, Pierre, Le Journaliste au Congo, Bruxelles, Maurice Lamertin, 1922.

Demany, Fernand, S.O.S. Congo. Chronique d’un soulèvement, Bruxelles, Labor, [1959].

Denuit, Désiré, Le Congo aujourd’hui, Bruxelles, Office de publicité, 1948.

Denuit, Désiré, Le Congo, champion de la Belgique en guerre, Bruxelles, F. Van Belle, 1945.

Gevers, Georges, Un Mois au Congo. Impressions de voyage en avion et auto avec photos et illustrations, 2e éd., Anvers, Les Éditions du Parc, 1952.

Sion, Georges, Voyages aux quatre coins du Congo, Bruxelles, Goemaere, 1951.

Weverbergh, René, La Liaison aérienne Belgique-Congo : 18000 kilomètres en avion, Paris et Charleroi, Dupuis, 1935.

Le reportage de guerre

Batardy, Frédéric, Comment ils nous traitèrent : Souvenirs de captivité, 2e éd., Bruxelles, Presses de G. Ploumen, 1924.

Blak Rowland W. (pseud. de Walter Fostier), Histoire et crimes de la Gestapo parisienne, Bruxelles, ASA, 1945.

Boverie, Dieudonné, Les Honorables bandits, Liège, éditions DUP, 1957.

Delmarcelle, Robert, Les Routes du feu, Bruxelles, Goemaere, 1946.

Demany, Fernand, Mourir debout. Souvenir du maquis, Bruxelles, Germinal, 1945.

Denuit, Désiré, Le Village dans la guerre. Carnets d’un journaliste ou la vie sous l’occupation, Bruxelles, Louis Musin, 1980.

Desonay, Fernand, Dans le Maquis (6 Juin-12 Septembre 1944). Souvenirs, Bruxelles, Ch. Dessart, 1945.

Fischer, Frans, L’Enfer de Breendonck : souvenirs vécus, Bruxelles, Labor, [1945].

Haulot, Arthur, Dachau, en collaboration avec Ali Kuci, Bruxelles, Est-Ouest, 1945.

Hubermont, Pierre, J’étais à Katyn. Témoignage oculaire de Pierre Hubermont, s. l. d’éd., 1943.

Ooms, Alphonse, Paul Delandsheere et Louis Gille, Cinquante Mois d’occupation allemande, 4 vol., Bruxelles, Albert Dewit, 1919.

Ooms, Alphonse et Paul Delandsheere, La Belgique sous les nazis, 4 vol., Bruxelles, L’édition Universelle, 1947.

Piérard, Louis, De moins cinq à la Délivrance. Novembre 1917 au 14 Juillet 1919, Paris, Crès ; Bruxelles, Lamertin, 1920.

Souguenet, Léon, Julia Dona. Missions dans l'Aurès (1915-1916), Bruxelles, La Renaissance du Livre, 1928.

Tasnier, Louis, Notes d’un combattant en campagne 1914-1918, Bruxelles, Librairie Vanderlinden, 1928.

Tasnier, Louis, Nouveaux récits de guerre, Bruxelles, Dewit, 1923.

Tasnier, Louis, Récits de guerre, Bruxelles, Albert Dewit, 1920.

Autres reportages

Baud(o)uin, Théo, Les Wallons en Suède. [Suivi de] À la recherche des ancêtres, Paris, La Presse associée ; Liège, Impr. du Journal de Liège, 1927.

Baud(o)uin, Théo, Voyage et aventures autour du Riff. Impressions marocaines, Liège, Journal de Liège, 1925.

Bouckaert, Albert, La Chasse aux drogues. Reportage, Liège, Soledi, 1946.

Bouckaert, Albert, Un Autre Monde : 25.000 kilomètres à travers les États-Unis et le Canada, Bruxelles, Meddens & Cie, s. d. [1945].

Collin, Isi, Quinze Âmes et un mousse, Bruxelles, La Renaissance du Livre, 1928.

Courouble, Léopold, À Bord du « Jacques van Artevelde », Bruxelles, La Renaissance du Livre, 1931.

Courouble, Léopold, Les Deux Croisières (Atlantique Idylle, La ligne des Hespérides), Bruxelles, La Renaissance du Livre, 1928.

Crouquet, Roger, La Croisière blanche. De Liège au Cap en automobile à travers l’Afrique. Mai-septembre 1928, Bruxelles, Impr. H. et M. Schaumans, 1928.

Daye, Pierre, Avec les Vainqueurs de Tabora, « Collection nationale », Bruxelles, Rex, 1935.

Daye, Pierre, En Espagne, sous la dictature, Bruxelles, Éditions Gauloises ; Paris, Impr. L. Collignon, 1925.

Daye, Pierre, Sam ou le voyage dans l’optimiste Amérique, Paris, Perrin et Cie, 1922.

De Prelle, Alain, Le Tour du monde sur un billet de mille, Paris, Marcinelle, Anvers, Eindhoven et Montréal, Dupuis, 1953.

De Prelle, Alain, Cent mille kilomètres en système D, Paris, Marcinelle, Anvers, Eindhoven et Montréal, Dupuis, 1954.

De Prelle, Alain, Plus riche que Lavarède, Paris ; Marcinelle ; Anvers ; Eindhoven ; Montréal, Dupuis, s.d.

De Prelle, Alain, Fiancé à l’aventure, Paris ; Marcinelle ; Anvers ; Eindhoven ; Montréal, Dupuis, s.d.

De Prelle, Alain, De Plein Fouet. Illustré de vingt-deux photographies et de trois cartes, Bruxelles, De Visscher, 1945.

Denuit, Désiré, Au Beau Pays de Portugal, Bruxelles, Les éditions de Belgique, 1932.

Denuit, Désiré, Route des caravelles (Lisbonne, Madère, Prince, Saint-Thomas, Angola), Bruxelles, Les éditions de Belgique, 1939.

Piérard, Louis, Dans la Mine. L’accident d’Hornu (avril-mai 1931), Bruxelles, l’Églantine, 1931.

Piérard, Louis, Films brésiliens. Notes de voyage illustrées de quelques photographies, Bruxelles, Rossel, 1921.

Vierset, Auguste, Au Pays de Tout-Ank-Amon, Bruxelles, Les Éditions de Belgique, 1941.

Vierset, Auguste, L’Espagne en autocar, Bruxelles, Les Éditions de Belgique, 1935.

Reportage au féminin

Augis, Marc (pseud. de Simone Devère-Wiccaert), L’Afrique à vol d’oiseau. Reportage aérien en Afrique Septentrionale et Centrale, préf. de M. Lippens, introd. de M. R. Engels, dessins de A. Dever et J. Lismonde, Bruxelles, Plim services, 1935.

Augis, Marc (pseud. de Simone Devère-Wiccaert), Les Souvenirs d’un colis volant, Bruxelles, Icare, 1958.

Migeon, Madeleine, La Faute du soleil. Ève en Afrique. Reportage, Bruxelles, Éditions de l’Expansion belge, 1931.

Migeon, Madeleine, Sous la Terreur brune : choses vues, Paris, Éditions Moorthamers Frères, 1933.

Wannyn, Jeanne, Une Blanche parmi les noirs : reportage en Afrique, Léau, Charles Peeters, 1938.

Annexe II : liste des revues numérisées dans le cadre de l’ARC « Presse et littérature en Belgique francophone (1920-1960) »

Premier volet (ULB, KBR), 2009

Annuaire de la section d’art et d’enseignement de la maison du Peuple (1894) ;

Ça ira. Revue mensuelle d’art et de critique (1920-1923) ;

L’Avant-Poste. Revue littéraire et artistique (1928-1940 ; 1962) ;

La Bataille littéraire. Revue mensuelle (1919-1924) ;

Le Disque vert. Revue mensuelle de littérature (1922-1941 ; 1952-1954 ; 1955 ; 1957 [en projet]) ;

Le Masque. Revue mensuelle illustrée d’art et de littérature (1910-1914) ;

Les Cahiers du Nord. Bimestriel de littérature, art et philosophie (1937-1940 ; 1946-1957) ;

Les Visages de la vie. Revue littéraire mensuelle (1908-1911).

Deuxième volet (ULB, KBR, AML, Mundaneum, Archives de la Ville de Bruxelles), 2010

7 Arts (1922-192858) ;

Aujourd’hui. Revue d’art et de littérature (1922-1923) ;

Cobra. Bulletin pour la coordination des investigations artistiques (1948-1951) ;

Correspondance (1924-1926) ;

Courrier des Poètes (1936-1938) ;

Distances (1928) ;

Haro ! (1913-1914 ; 1919-1920 ; 1927-1928) ;

Homo. Revue universelle des idées et des arts (1923-1924) ;

La Drogue (1919) ;

La Flandre littéraire. Revue mensuelle d’art et de littérature (1922-1927) ;

La Revue réactionnaire. Politique, artistique, littéraire (1933-1935) ;

La Source. Jaillit tous les mois (1921-1927) ;

La Terre n’est pas une vallée de larmes (1945) ;

La Wallonie en fleurs. Revue d’art et de littérature (1923-1928) ;

Le Geste. Action et critique (1919-1920) ;

Les Ailes qui s’ouvrent (1923) ;

Les Cahiers mosans. Revue mensuelle de littérature et de critique (1924-1934) ;

Les Lèvres nues (1ère série : 1954-1958) ;

Marie. Journal bimensuel pour la belle jeunesse (1926-1927) ;

Mauvais temps (1935) ;

Médicis. Revue littéraire (1920-1921) ;

Œsophage (1925) ;

Résurrection. Cahiers littéraires mensuels illustrés (1917-1918).

Troisième volet (Fédération Wallonie-Bruxelles – plan Pep’s), 2011

La Belgique artistique et littéraire. Revue mensuelle nationale du mouvement intellectuel (1905-1914) ;

Le Coq rouge. Revue littéraire (1895-1897) ;

Durendal. Revue catholique d’art et de littérature (1894-1914) ;

Les Hommes du jour. Revue biographique de la politique, des sciences, des arts, de la littérature etc. (1883-1884 ; 1895-1896) ;

La Jeune Belgique (1881-1897) ;

La Licorne. Recueil de littérature et d’art (1911-1912) ;

Le Théâtre, artistique et littéraire. Journal hebdomadaire paraissant à Gand tous les samedis pendant la saison théâtrale (1902-1904).

Quatrième volet (ULg, KBR), 2012

Créer (1922-1923)

La Lucarne (1919)

Cinquième volet (Fédération Wallonie-Bruxelles – plan Pep’s), 2012 [en cours de réalisation]

Almanach de l’Université de Gand (1885-1914);

Almanach de l’Université libre de Bruxelles (1891) ;

Floréal. Revue mensuelle de littérature et d’art (1892-1893) ;

Jeune Effort. Mensuel d’art et de littérature (1903-1905) ;

L’Actualité - à travers le monde et l’art (1876-1877) ;

L’Art jeune (1895-1896) ;

L’Art libre. Revue artistique et littéraire paraissant le 1er et le 15 de chaque mois (1871-1872) ;

L’Art moderne. Revue critique des arts et de littérature (1904-1914)59;

L’Art universel (1873-1876) ;

L’Art Wallon. Revue mensuelle d’art et de littérature (1895-1896) ;

L’Athenaeum belge. Journal universel de la littérature, des sciences et des arts (1878-1883) ;

L’Éventail. Théâtral, artistique et mondain (1890-1914) ;

La Basoche. Revue littéraire et artistique (1884-1886) ;

La Gerbe. Revue mensuelle d’art décoratif et de littérature (1898-1899) ;

La Lutte. Revue d’art et de sociologie catholique (1895-1900) ;

La Revue littéraire indépendante (1885) ;

La Revue mauve – littéraire, artistique, mondaine, financière, sportive etc. (1897-1899) ;

La Revue moderne – littéraire, artistique et scientifique (1882-1883) ;

La Revue rouge – mensuelle de littérature, d’art et d’économie politique (1892-1893) ;

La Wallonie. Revue mensuelle de littérature et d’art (1886-1892) ;

Le Glaneur. Revue mensuelle littéraire, scientifique, musicale et bibliographique (1902-1909) ;

Le Magasin littéraire et scientifique (1884-1898) ;

Le Spectateur catholique. Mensuel de science, d’art et de jugement religieux (1897-[1900]) ;

Les Heures. Revue mensuelle d’art et de littérature (1896-1897) ;

Stella. Revue mensuelle d’art et de littérature (1894).

Notes

1  Qu’on songe en particulier aux travaux menés dans le sillage d’Alain Vaillant et de Marie-Ève Thérenty. Un magistral ouvrage vient ainsi de paraître chez Nouveau monde éditions qui synthétise leur travail en plus de 1700 pages, sur papier fin. Toutes les dimensions du monde de la presse et les principaux acteurs y sont analysés en une véritable histoire culturelle des médias. Le lien avec la littérature y révèle toute son importance, en raison de la participation massive des écrivains – et des plus grands – au monde du journal, lequel fut à la fois leur principal employeur et le premier lieu de diffusion de leurs écrits. (Dominique Kalifa, Philippe Régnier, Marie-Ève Thérenty et Alain Vaillant (dir.), La civilisation du journal, Paris, Nouveau monde éditions, « Opus Magnus », 2012).

2  Notamment dans la collection de monographies des Cahiers cihc parues chez Nauwelaerts. On notera toutefois que ces inventaires ne donnent pas les noms des principaux collaborateurs des journaux et ne constituent par conséquent qu’une première indication pour les chercheurs.

3  John Bartier, Libéralisme et socialisme au XIXe siècle, Bruxelles, Éditions de l’ULB, 1981 ; Francis Sartorius, Tirs croisés. La petite presse bruxelloise des années 1860, Tusson, Éditions du Lérot, 2004.

4  Raymond Trousson, Charles De Coster, journaliste à l’Ulenspiegel, Bruxelles, Éditions du Centre d’Action laïque, 2007.

5  Par exemple : Céline Verstraeten, La collaboration de Georges Eekhoud au quotidien bruxellois l’Étoile belge. Étude de son rôle de critique musical, Mémoire de licence (Langues et littérature romanes), Bruxelles, Université libre de Bruxelles, 2007.

6  Paul Aron a jadis étudié un aspect de son œuvre journalistique : Paul Aron, « Émile Verhaeren, collaborateur à La Nation, organe libéral-progressiste », dans Peter-Eckhard Knabe et Raymond Trousson (dir.), Émile Verhaeren, Bruxelles, Éditions de l’Université de Bruxelles, 1984, p. 135-144. L’édition des Œuvres complètes devra sans doute compléter ces informations. Voir également : Constant Slachmuylders, Georges Rency, romancier, critique littéraire, journaliste, Mémoire de maîtrise (Philologie romane), Bruxelles, Université libre de Bruxelles, 1959 ; Jean-Marie Delaunois, Vie et combat de José Streel (1911-1946) : journaliste et écrivain, Mémoire de licence (Histoire), Louvain, Université catholique de Louvain, 1990 ; Marie-Noëlle Bonnet, Jacques Mesnil : journaliste et critique d’art, 1872-1940, mémoire de maîtrise (Histoire), Paris, Université Paris I-Panthéon-Sorbonne, 1968.

7  Georges Rodenbach, Les essais critiques d’un journaliste, choix de textes précédés d’une étude par Paul Gorceix, Paris, Honoré Champion, 2007.

8  Lemonnier a ainsi dirigé plusieurs journaux et revues littéraires. Voir Camille Lemonnier, Une vie d’écrivain, préface et notes de Georges-Henri Dumont, Bruxelles, Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique, « Histoire littéraire », 1994.

9  Arnaud Huftier, Jean Ray, l'alchimie du mystère, Paris, Encrage éditions, « Travaux », 2010. Voir aussi Marc Vuijlsteke, « Jean Ray journaliste », Cahiers de l’Herne, no 38 (1980), p. 266-270.

10  Pierre van den Dungen, « Un milieu de femmes de lettres francophones au tournant du siècle », Sextant, n° 11 (1999), p. 135-166 ; « Parcours singuliers de femmes en lettres », Sextant, Liber amico/arum Andrée Despy, nos 13-14 (2000), p. 189-209. Voir aussi la thèse publiée du même auteur : Milieux de presse et journalistes en Belgique (1828-1914), Bruxelles, Académie royale, « Mémoires de la classe des lettres », 2005.

11  Vanessa Gemis, Femmes de lettres belges (1880-1940). Identités et représentations collectives, Thèse de doctorat (Langues et littératures romanes), Bruxelles, Université Libre de Bruxelles, 2008-2009.

12  Voir Simenon journaliste, Cahiers Georges Simenon, n° 4 (1990) ; Georges Simenon, Les Obsessions du voyageur, édité par Benoît Denis, Paris, La Quinzaine littéraire-Louis Vuitton, 2008 ; Jacques-Charles Lemaire, Simenon jeune journaliste. Un « anarchiste » conformiste, Bruxelles, Éditions Complexe, 2003.

13  Marie Delcourt, Chroniques du journal Le Soir, préface de Michel Grodent, Bruxelles, Académie royale de langue et littérature françaises de Belgique / Le Cri, « Histoire littéraire », 2004 et Jean-Marie Delaunois, Dans la mêlée du XXe siècle. Robert Poulet, le corps étranger, préface de Jean Vanwelkenhuyzen, Erpe, Éditions De Krijger, 2003.

14  Paul Dirkx, Les « Amis belges ». Presse littéraire et franco-universalisme, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, « Interférences », 2006.

15  Laurence van Nuijs, Critique littéraire communiste en Belgique (1944-1956) : le cas du Drapeau rouge et du Rode Vaan, Thèse de doctorat (Lettres), Louvain, Université catholique de Louvain, 2010.

16  Bibiane Fréché, Littérature et société en Belgique francophone (1944-1960), Bruxelles, Le Cri, 2009.

17  Paul Aron, « Salud Camarada ! Un reportage sur la guerre d’Espagne par Mathieu Corman », Revue italienne d'études françaises, no 1 (15 décembre 2011), p. 180-195, en ligne sur http://www.rief.it/, consulté le 08 août 2012.

18  Jacques Dubois, Les romanciers du réel : de Balzac à Simenon, Paris, Seuil, « Points. Essai n° 434 », 2000.

19  ARC 2002-2007, projet collectif des équipes de l’ULB et de l’ULG.

20  Paul Aron (dir.), Les écrivains journalistes, Textyles. Revue des lettres de langue française, n° 39 (2011).

21  Paul Aron et Vanessa Gemis (dir.), « Le littéraire en régime journalistique », ConTEXTES. Revue de sociologie de la littérature, no 11 (2012), en ligne sur http://contextes.revues.org/5296, consulté le 08 août 2012.

22  Lionel Bertelson, Dictionnaire des journalistes-écrivains de Belgique, Bruxelles, Section bruxelloise de l’association générale de la presse belge, 1960.

23  Ingrid Mayeur, « Les écrivains-journalistes belges (1920-1960) », dans Paul Aron (dir.), Les écrivains journalistes, op. cit, p. 145-168.

24  Björn-Olav Dozo, « Portrait statistique de l’écrivain-journaliste en Belgique francophone entre 1920 et 1960 », dans Paul Aron (dir.), Les écrivains journalistes), op. cit., p. 123-146.

25  Avocat, écrivain, homme politique socialiste, directeur de la revue L’Art moderne, Edmond Picard (1836-1924) est une personnalité importante de la fin du XIXe siècle belge. En français, on peut consulter à son sujet : Cécile Vanderpelen-Diagre et Paul Aron, Edmond Picard. Un bourgeois socialiste à la fin du diz-neuvi’me siècle, Bruxelles, Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, 2012, 339p (coll. « Thèses & Essais ») ; R. Warlomont, « Picard, Edmond-Désiré », dans Biographie nationale, vol. XXXIV, Bruxelles, Bruylant, 1968, p. 644-658.

26  Cécile Vanderpelen-Diagre, « Ambivalent journaliste. Edmond Picard et la presse », dans Paul Aron (dir.), Les écrivains journalistes, op.cit., p. 27-38.

27  Vanessa Gemis, « Femmes écrivains journalistes (1880-1940) : questions de genre(s). Pistes de recherche et réflexions autour de Marguerite Van de Wiele », dans ibid., p. 39-50.

28  Paul Aron, « Charles d’Ydewalle : le dictateur et l’homme de qualité », dans ibid., p. 51-62.

29  Valérie Nahon, « Charles Bernard et la défense de l'art vivant dans l'entre-deux-guerres », dans ibid., p. 63-84.

30  Ingrid Mayeur, op. cit., p. 145-168.

31  Myriam Boucharenc, David Martens et Laurence van Nuijs (dir.),« Croisées de la fiction. Journalisme et littérature », Interférences littéraires / Literaire Interfenties. Multilingual e-Journal for Literary Studies, n° 7 (novembre 2011), http://www.interferenceslitteraires.be/nr7, consulté le 08 août 2012.

32  Bruno Curatolo, « La chronique judiciaire romancée », dans ibid., p. 99-112.

33  Marie-Ève Thérenty, La littérature au quotidien. Poétiques journalistiques au XIXe siècle, Paris, Seuil, « Poétique », 2007, p. 34.

34  Willy Hermans, Petit dictionnaire des auteurs belges de littérature policière, Liège, Librairie Version originale, 1989.

35  Dont Sintair et Stanislas-André Steeman, Le Mystère du zoo d’Anvers, Paris, Librairie des Champs-Elysées, 1928.

36  Maurice Remy et Sintair, Le Crime de Beernem, Bruxelles, Impr. Van Campenhout, 1929.

37  Éric Walter, Un Crime à l’INR, Bruxelles, Littera, 1941.

38  Georges Garnir, Souvenirs d'un journaliste, Bruxelles, Presses de l'ASAR, 1959. Il faut lire également ses délicieux Souvenirs d'un revuiste (Georges Garnir, Souvenirs d’un revuiste, Bruxelles, Expansion belge, 1926).

39  Il figure au catalogue de la collection « Espace Nord ». Sur l’auteur, ne manquez pas de consulter le site des Amis d’André Baillon : Association « Présence d’André Baillon », Présence d’André Baillon, [En ligne] http://www.andrebaillon.net/, consulté le 08 août 2012.

40  Pour cette raison, dans le cas des récits mémoriels et des recueils d’articles, la période d’investigation doit être élargie ; il y aurait donc un travail de recherche bibliographique à faire en aval.

41  Camille Hanlet, Les écrivains belges contemporains de langue française : 1800-1946, Liège, Dessain, 1946, 2 vol.

42  Ingrid Mayeur, op. cit., p. 145-168.

43  « Ils [les auteurs] ont rédigé leurs notes chacun à sa manière […] et ils ont tenu à leur conserver, dans l’œuvre commune où elles sont juxtaposées, cette allure personnelle, estimant qu’elles en resteraient plus vivantes. Ils ont tenu aussi à ne rien changer, après coup, au ton dans lequel ces notes ont été écrites : ce ton, c’est le diapason du sentiment public à chacune des époques du drame. » (Alphonse Ooms et Paul Delandsheere, La Belgique sous les nazis, vol. 1, Bruxelles, L’Édition universelle, 1947, p. 5).

44  Statistiques établies à partir de l’inventaire d’écrivains-journalistes belges proposé par Ingrid Mayeur (Ingrid Mayeur, op. cit.). Voir également : Vanessa Gemis, « Femmes écrivains-journalistes (1880-1940) : questions de genre(s). Pistes de recherche et réflexions autour de Marguerite Van de Wiele », op.cit., p. 40.

45  Elle est l’une des premières femmes diplômées de l’Institut pour journalistes de Belgique qui ouvre ses portes en 1922.

46  Albert Bouckaert, Belgique-Congo en avion, Bruxelles, La Renaissance du Livre, 1935.

47  Marc Augis, L’Afrique à vol d’oiseau. Reportage aérien en Afrique septentrionale et centrale, Bruxelles, Éditions Pim Services, 1935.

48  Albert Bouckaert, 100.000 kilomètres de ciel. Des Lapons au Cap de Bonne-Espérance en passant par Hollywood et les montagnes Rocheuses, Bruxelles, La Renaissance du Livre, 1952.

49  Marc Augis, Les Souvenirs d’un colis volant, Bruxelles, Icare, 1958.

50  Madeleine Migeon, Sous la Terreur brune : choses vues, Paris, Éditions Moorthamers Frères, 1933.

51  Maurice Gauchez, Les journalistes belges écrivains, Bruxelles, Sobeli, 1949.

52  Lionel Bertelson, op. cit.

53  Il est intéressant de remarquer que Robert Goffaux, dans son encart consacré aux prix de journalisme publié dans l’Annuaire de la presse belge de 1960, semble considérer le prix journalistique comme partie intégrante des prix littéraires (Robert Goffaux, « Nos prix de journalisme : une consécration professionnelle », dans Annuaire officiel de la presse belge, Bruxelles, AGPB, 1960, p. 289).

54  Une présentation du projet est consultable sur le site de Belgica : Marc d’Hoore, « Numérisation de la presse belge », Belgica, bibliothèque numérique de la Bibliothèque royale de Belgique: http://belgica.kbr.be/fr/coll/jour/jourNumerisation_fr.html, consulté le 08 août 2012.

55  Pour de plus amples informations, consulter le site : Fédération Wallonie-Bruxelles, Numérisation des patrimoines: http://www.numeriques.cfwb.be, consulté le 08 août 2012.

56  Site de la digithèque des bibliothèques de l’ULB, Digithèque « Revues littéraires belges »: http://digitheque.ulb.ac.be/fr/digitheque-revues-litteraires-belges/index.html, consulté le 08 août 2012.

57  Il se développe, à l’heure actuelle, des logiciels permettant d’effectuer une recherche par mots-clés dans une sélection de PDF sans qu’il ne soit nécessaire de les ouvrir. L’existence de tels outils à l’entame du projet aurait pu nous faire opter pour l’affichage de livraisons indépendantes, qui présenterait alors davantage de pertinence.

58  La septième et dernière saison (1928-1929) doit encore être recherchée.

59  Les premiers volumes de cette revue ont déjà été numérisés et océrisés par les soins des Archives et Bibliothèques de l’ULB.

Pour citer ce document

Ingrid Mayeur, Paul Aron et Vanessa Gemis, « Journalisme et littérature en Belgique francophone : bilan et perspectives », La recherche sur la presse : nouveaux bilans nationaux et internationaux, sous la direction de Micheline Cambron et Stéphanie Danaux Médias 19 [En ligne], Mise à jour le : , URL: https://www.medias19.org/publications/la-recherche-sur-la-presse-nouveaux-bilans-nationaux-et-internationaux/journalisme-et-litterature-en-belgique-francophone-bilan-et-perspectives